Né à Budapest, Nagy a immigré au Canada en 1957, fuyant Budapest au cours d’une évasion à faire dresser les cheveux sur la tête, durant la révolution hongroise. Il a si rapidement maîtrisé l’anglais qu’à Montréal en 1961, il était responsable du discours de fin d’année pour sa classe au collège. Après avoir gradué de l’université Princeton, il est entré sur le marché des options à New York, puis à Chicago, avant de prendre sa retraite à Las Vegas pour jouer à l’autre jeu qu’il aimait, le poker. Comme Mark Molson, il est mort en 2003 après avoir subi un infarctus en jouant à son deuxième jeu préféré, au Bellagio de Las Vegas.
Nagy faisait partie d’un groupe de jeunes joueurs montréalais qui avaient pour mentor Sam Gold. Maître à vie de la WBF, il a réussi l’exploit unique de terminer deux fois deuxième dans un Championnat Mondial de Paires libres (1978 et 1990), chaque fois avec un partenaire différent, et les deux fois contre le même joueur, Marcelo Branco du Brésil. Chaque fois, Branco jouait lui aussi avec un partenaire différent.
En plus de ses deux médailles d’argent des Paires libres mondiales, Nagy a remporté en 1982 une médaille de bronze dans les équipes Rosenblum, deux Championnats Canadiens d’équipes libres (1980 et 1981), et quatre titres nord-américains (en 1978 les équipes Mitchell Open BAM, en 1991 les équipes Grand National Open, en 1993 les équipes Vanderbilt Knockout et en 1995 les équipes Jacoby Open Swiss).
Nagy et son partenaire favori, Erik Kokish, ont remporté la 2ième place au prix Bols Brilliancy en 1980, pour la meilleure défense lors des équipes d’Olympiades mondiales.
Nagy était reconnu pour son conservatisme dans les enchères; il préférait gagner ses points avec un formidable jeu de la carte. Il a déjà avoué que pour faire un saut dans une nouvelle couleur, il devait avoir une main que la plupart des joueurs ouvrirait un deux fort. En dépit de cela, Nagy et Kokish ont remporté le prix Romex 1978 pour la meilleure main annoncée. Sur cette main, ils ont atteint un bon chelem, réalisable en dépit d’une ouverture et d’une réponse faites avant leur entrée dans les enchères.
Jouant avec Kokish, leur travail sur la donne suivante, tirée du Championnat mondial de paires à la Nouvelle Orléans en 1978, était tout aussi génial…
1 Impératif à la manche, naturel
2 3+ ♠
3 Relais
4 Contrôle de premier tour à ♦
5 Contrôle à ♥
6 Contrôle de second tour à ♣ (3♦ nie le contrôle de premier tour à ♣)
7 Absence à ♣
8 Contrôle de second tour à ♦
9 Grand slam force
10 ♠A ou ♠R avec des atouts en extra
Un résultat de 74% leur a été accordé pour avoir atteint le grand chelem.